Fin des travaux du 2ème congrès de la Société Guinéenne de la Médecine Interne

Le deuxième congrès international de la Société Guinéenne de Médecine Interne s’est tenu à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry du 4 au 5 octobre 2023, en présence des acteurs du monde médical guinéen et de la sous-région. À cette occasion, les participants du monde scientifique ont échangé sur le thème : « Médecine Interne et Transition Épidémiologique en Afrique ».

En 2019, le Collège Ouest Africain des Médecins, Chapitre Guinéen, en collaboration avec la Société Guinéenne de la Médecine Interne, a organisé le premier congrès. Cette année, les deux organisations ont décidé d’organiser conjointement le deuxième congrès dans le but de poursuivre un objectif bien précis.

« L’objectif majeur de ce congrès est d’analyser les maladies non transmissibles à la lumière de la transition épidémiologique en cours, qui voit l’augmentation des maladies infectieuses coexister avec les maladies non transmissibles. Il est donc important de déterminer le lien et la convergence entre ces deux types de maladies. Au cours de ces deux jours, les discussions ont largement porté dans cette direction, avec la participation d’autres collègues venus de la sous-région », a précisé le Pr Mohamed Cissé, porte-parole du Collège Ouest Africain des Médecins, Chapitre Guinéen.

Ce congrès s’est principalement concentré sur la transition épidémiologique qui s’opère en Afrique en général et en Guinée en particulier. Il y a quelques décennies, la médecine africaine et guinéenne était principalement axée sur les maladies infectieuses. Cependant, ces derniers temps, grâce à une meilleure prise en charge de ces pathologies infectieuses, d’autres pathologies telles que l’hypertension artérielle, le diabète, et les cancers, ont été révélées.

« Aujourd’hui, nous assistons à la montée des maladies infectieuses d’une deuxième catégorie, d’où la transition épidémiologique. Nous avons discuté de nombreuses pathologies, notamment les maladies systémiques qui peuvent affecter divers organes, ainsi que des maladies rares en médecine interne. Ce congrès a été un lieu d’échange entre professionnels de la santé, où des spécialistes de la médecine interne de la sous-région ont accepté de venir partager leurs connaissances sur des sujets d’actualité concernant nos pays. Il s’agit donc d’un forum privilégié pour l’apprentissage et l’échange en vue d’améliorer le bien-être des populations », a déclaré le Dr Ibrahima Kalil Shiaman Barro, président de la Société Guinéenne de la Médecine Interne.

L’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry joue un rôle central en tant que centre de production de données au service de la population. Organiser ce type de congrès au sein de l’université est toujours encourageant. Discuter des maladies non transmissibles qui touchent quotidiennement la population est essentiel pour les prévenir et développer des moyens de traitement si nécessaire.

« De nos jours, nous vivons avec le diabète, l’hypertension artérielle, les cancers, les maux de dos… Qui d’entre nous n’a pas une personne en famille qui souffre d’hypertension ou du diabète ; ne serait-ce que ces deux maladies, justifierait la tenue de ce congrès pour vulgariser les travaux de recherches de nos enseignants chercheurs hospitalo-universitaires afin de discuter des protocoles de prise en charge de ces maladies, des moyens de prévention, parce qu’il faut les prévenir, si on ne réussit pas à cela, il faut quand même les soigner de la meilleure des manières pour donner une qualité de vie aux populations », a plaidé le Pr Alpha Kabinet Keita, recteur de l’UGANC.

On le rappelle, la cérémonie de lancement de ce congrès a été présidée par le président du CNT, le Dr Dansa Kourouma qui a rappelé la nécessité d’une union sacrée entre toutes les organisations médicales.  

La société guinéenne de médecine interne organise son deuxième congrès avec un thème pertinent qui parle de ces maladies non transmissibles de la transition épidémiologique, reparti en des sous-thèmes sur les maladies chroniques non transmissibles, les maladies émergentes et réémergentes, les maladies auto-immunes et auto-inflammatoires qui ont fait l’objet de communication par les professeurs Abdoulaye Pouye et Souhaibou Ndongo du Sénégal et aussi les professeurs Amadou Kake et Mohamed Maciré Soumah de Guinée, tous conférenciers du congrès.

Cellule de Communication de l’UGANC

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